LE MAILLON FAIBLE

Synthése de l'article de la revue Sport et vie N° 145 (juillet/août 2014) p.26 à 29.

On assiste actuellement dans les milieux du football professionnel à une recrudescence de blessures aux ischio-jambiers. L'élévation des contraintes de jeu pourrait donner une première explication diminuant ainsi les temps de récupération.
Ces dernières années, les joueurs enchainent des sprints à plus de 24 km/h et cela sur des distances de plus en plus longues...entrainant ce type de blessures à l'arrière cuisse, pathologie que l'on rencontrait avant chez les sprinteurs en athlétisme.

Les facteurs de risques du « claquage des ischios » sont multiples mais le déséquilibre de force entre les muscles antérieurs et postérieurs de la cuisse, le football sollicitant davantage les quadriceps (devant de cuisse) pose problème.
Il faudrait donc rééquilibrer et renforcer l'arrière de cuisse comme le préconisent des entraineurs de sprint pour arriver à un équilibre parfait des forces entre le devant et l'arrière de la cuisse.

La trop grande raideur des ischios est également problématique, davantage de souplesse permettrait de réduire ces lésions.

Toutes ces blessures n'ont pas la même importance et il existe différents degrés de gravité (stade 1, 2 ou 3 le plus grave qui nécessite 2 mois d'arrêt). Pour le stade 3, depuis une dizaine d'année, les clubs ont recours au PRP (plasma riche en plaquettes) c'est à dire que l'on récupère les plaquettes du joueur et on lui injecte au niveau des lésions pour favoriser la reconstruction, cela fonctionne mieux sur des blessures récidivantes que sur des lésions franches.

Ces blessures frappent surtout les joueurs qui n'ont pas une bonne hygiène de vie (alimentation déséquilibrée et déshydratations) sans oublier la fatigue physique et psychologique, d'où l'intérêt du repos suffisant chez l'athlète pas toujours facile à appliquer au quotidien.

Philippe Solé